Vilavi utilise des approches reconnues animées par des intervenants qualifiés bénéficiant d’une formation continue. Ces approches incluent l’approche cognitivo-comportementale[1], la prévention de la rechute[2], la communauté thérapeutique[3] et l’entretien motivationnel[4].

Les interventions ont pour base commune la recherche et le maintien d’une « alliance thérapeutique », soit une relation de partenariat entre l’usager et l’intervenant, fondée sur des principes humanistes et vouée à l’accomplissement du projet personnel. Le programme de Vilavi s’inscrit dans une perspective biopsychosociale, c’est-à-dire qu’il prend en compte la personne dans sa globalité, avec ses atouts et ses difficultés, aux plans biologique, psychologique et social.

A l’instar du modèle de réduction des méfaits, l’approche de Vilavi se veut humaniste, c’est-à-dire fondée sur les besoins et les aspirations des gens et pragmatique, donc fondée sur leurs aptitudes et leurs intérêts. Il s’agit d’une approche qui s’appuie sur le respect de la capacité des gens à améliorer leur qualité de vie, à acquérir une autonomie permettant notamment de faire des choix éclairés vis-à-vis de la consommation de drogues.

L’objectif du programme est d’aider la personne à gagner en autonomie et donc à reprendre du pouvoir sur sa vie, en fonction d’un projet qui lui est propre: insertion sociale ou professionnelle, abstinence ou consommation contrôlée, projet de logement, etc.


[1] La thérapie cognitive comportementale inspire plusieurs activités du programme, tant en suivi personnalisé qu’au cours d’ateliers de groupe spécifiques (compréhension des mécanismes déclencheurs de la consommation, apprentissage des habiletés visant à mieux gérer les situations à risques, alternatives à la consommation, etc.).
[2] L’approche de prévention de la rechute est mise en œuvre lors du suivi post-programme afin de renforcer le sentiment d’efficacité personnelle et les stratégies d’évitement ou de gestion des situations à risque.
[3] La communauté thérapeutique (CT) a pour but d’accompagner la personne dans son processus de changement à travers un réapprentissage de la vie sociale, avec ses règles et ses contraintes. La CT, composée des pairs, du personnel et de la communauté elle-même, représente le modèle d’une « famille » stable et structurante particulièrement propice à l’éviction des comportements antisociaux. Initialement inspiré du modèle pédagogique et des pratiques de gestion égalitaires de l’école de Summerhill, la communauté thérapeutique (CT) s’est adaptée au fil du temps pour passer d’une CT traditionnelle à une CT modernisée, répondant de fait aux enjeux liés à la professionnalisation nécessaire des programmes de traitement des dépendances.
[4] L’entretien motivationnel: utilisé à l’admission et en cours de programme, dans l’objectif d’aider la personne à résoudre son ambivalence éventuelle (« Poursuivre ou non le programme, dans quel but? »), identifier le changement souhaité et le mettre en œuvre.