Si des mesures ont été prises pour accueillir des personnes aux prises avec un trouble d’usage de substances (TUS) ou trouble de toxicomanie (PAII, 2021, pages 63, 64), notamment avec des modalités à haut seuil d’acceptabilité et le renforcement des services de soutien intensif dans le milieu, il est urgent de réaffirmer la perspective du traitement des dépendances comme action ayant un impact élevé sur le principal facteur de précarité des personnes hautement désaffiliées.
Les personnes itinérantes présentant un trouble d’usage de substances (TUS) rendent les efforts de stabilisation en logement extrêmement complexes et incertains. Depuis des décennies les centres de traitement des dépendances du Québec portent une offre de traitement avec hébergement (2334 lits en 2024, AQCID) qui permet d’atteindre ces personnes avant que la désaffiliation résultant de l’utilisation de substances ne les rende absolument réfractaires aux efforts nécessaires de leur part pour accéder au logement. Ce flux de type prévention tertiaire contribue à réduire fortement le nombre de personnes en situation d’itinérance.
Éliminer les barrières pour l’accès aux centres de traitement des dépendances et ajuster le financement en fonction des barèmes généralement appliqués pour les autres ressources d’hébergement permettrait d’accompagner les personnes volontaires vers des options dont l’accès est actuellement limité par des complexités qui ne résultent que de modalités administratives incompréhensibles.
Illustration de l’impact de la non universalité:
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